




Vie à bord : petite visite en images
Ci-dessus, voici quelques clichés propres à vous laisser imaginer notre vie à bord.
De gauche à droite : voici la cabine avant et sa salle de bains puis, au centre, l'espace multi-fonctions par excellence : la table du carré, flanquée de ses bancs d'angles, qui font aussi office de living, de salle à manger intérieure, de plan de travail accessoire, de salle de réunion, de bibliothèque, de vide-poche et de vestiaire, de lit d'appoint, d'espace de stockage de nourriture, d'outils et d'articles d'entretien divers,... (j'en oublie !).
Tout à droite, les photos de notre grande cabine arrière avec sa salle de bains en coursive.
Ci-dessous, une nouvelle série d'images vous montrent :
1. Pierre-Yves partant en promenade à terre, ce qui ne se fait pas en deux minutes : on a dû préalablement descendre la barque de son support, y fixer son moteur (pas sur cette image, puisqu'il rame), puis déposer Skye dans la barque en portant via la plage arrière ses huit kilos (ça va !), revenir en arrière car on a oublié sa laisse et les petits sacs à crottes à l'intérieur du bateau...
2. l'arrière du pont avec une partie du cockpit et de la barre à roue,
3. Le pont, sur tribord,
4. l'échelle de bains et
5. la cuisine en coursive au bout de laquelle se trouvent, d'une part, la cabine arrière et, d'autre part, la table à cartes (près d'où se tient Pierre-Yves)... je précise cela pour que vous vous situiez !





La vie à bord, c'est aussi de l'entretien, beaucoup d'entretien..., de la sueur aussi.

Les p'tits outils
Les vis et les écrous, les clés de 12, de 7, "la"clé que bien sûr on n'a pas, le quincaillier ou le shipchandler qu'il faut absolument dénicher dans un village dont on ne parle pas la langue... C'est presque le quotidien !

La cale moteur
L'antre, la,caverne, le cœur et les organes internes vitaux du voilier : la cale moteur, là où on bricole plié en deux et où on perd le petit écrou, la minuscule vis, etc. (ce qui, comme au Jeu de l'Oie, vous renvoie à la case du quincaillier...,, voir à gauche !)

Les outils bis
Perceuse-visseuse, ponceuse et meuleuse, toutes sans fil, fer à souder, mèches, etc., la place semble toujours manquer.
Mais c'est le propre de tout bricoleur de déplorer le manque d'espace, même à terre !
Vie à bord : exemple d’un réveil tranquille dans un mouillage hyper-tranquille ⚓️

Peut-être (surtout si vous n’avez « ja-ja-jamais navigué »🎶) avez-vous du mal à imaginer comment se passe une journée à bord. Les journées varient évidemment selon notre situation : en route, au port ou au mouillage. Commençons par cette dernière situation, avec l’hypothèse d’un mouillage tranquille, c’est-à-dire avec un vent et une houle négligeables.
La nuit aura donc été calme et longue : j’ai remarqué que, en l’absence de ces satanés écrans (TV notamment), nous gagnons une bonne heure de sommeil. Le grand luxe est de se faire réveiller par les premiers rayons du soleil, qui perce à travers tous les interstices laissés par les micro-rideaux des hublots, prétendûment obscurcissants. Trop tôt : vous vous retournez , grommelant indistinctement contre la paroi, un oreiller devant les yeux. Bon, nous sommes en Grèce : il y a de bonnes chances pour que l’extérieur se rappelle à vous et que des perturbations sonores se fassent entendre, provenant de la terre ou des autres bateaux : un coq, des oies, un chien à la niche (pas notre Skye, très paresseuse le matin), des chats en maraude, des voisins qui se saluent, des motos ou un moteur d’annexe qui pétaradent, un camion asthmatique ahananant à la montée…
La nuit aura donc été calme et longue : j’ai remarqué que, en l’absence de ces satanés écrans (TV notamment), nous gagnons une bonne heure de sommeil. Le grand luxe est de se faire réveiller par les premiers rayons du soleil, qui perce à travers tous les interstices laissés par les micro-rideaux des hublots, prétendûment obscurcissants. Trop tôt : vous vous retournez , grommelant indistinctement contre la paroi, un oreiller devant les yeux. Bon, nous sommes en Grèce : il y a de bonnes chances pour que l’extérieur se rappelle à vous et que des perturbations sonores se fassent entendre, provenant de la terre ou des autres bateaux : un coq, des oies, un chien à la niche (pas notre Skye, très paresseuse le matin), des chats en maraude, des voisins qui se saluent, des motos ou un moteur d’annexe qui pétaradent, un camion asthmatique ahananant à la montée…
Il faut donc se lever, laisser le soleil entrer, le saluer depuis le cockpit et goûter l’air, faire un plongeon suivi de quelques
brasses et de la "toilette de la mer" qui consiste en ceci : se placer à l’arrière du bateau sur la plate-forme, en utilisant la douchette de pont pour l’ultime rinçage à la précieuse eau douce, les autres lavages et rinçages étant réalisés à l’eau de mer…
Le reste de la matinée, c’est comme à la maison avec moins de pas et peu (ou pas) d’appareils domestiques : petit déjeuner préparé avec la gazinière, lavage à la main, séchage et rangement de la vaisselle, un brin de ménage. Auparavant, si besoin (c’est le cas de dire), avec l’annexe, nous aurons accompagné Skye à terre pour sa promenade hygiénique, emmenant avec nous le sac-poubelle, celui du verre et du PET, ainsi que celui du papier (sachant que, souvent, tout finit dans le même réceptacle en Grèce…).
Le point météo étant fait : dans le meilleur des cas, on aura constaté que rien n’a bougé…, donc nous non plus ! Il faudra peut-être "faire de l’eau" en allumant le dessalinisateur qui, au mouillage, fonctionnera avec la génératrice. Tout cela provoque un peu de bruit, c’est le prix à payer…, et l'eau produite est d'excellente qualité. Au contraire, si on on peut acheter de l’eau dans la plupart des ports, celle-ci, non seulement est rare sur les îles, mais elle est parfois non potable ou saumâtre. Votre prochain café aura un drôle de goût…
Voilà donc pour une journée calme et sans déplacement.
Le point météo étant fait : dans le meilleur des cas, on aura constaté que rien n’a bougé…, donc nous non plus ! Il faudra peut-être "faire de l’eau" en allumant le dessalinisateur qui, au mouillage, fonctionnera avec la génératrice. Tout cela provoque un peu de bruit, c’est le prix à payer…, et l'eau produite est d'excellente qualité. Au contraire, si on on peut acheter de l’eau dans la plupart des ports, celle-ci, non seulement est rare sur les îles, mais elle est parfois non potable ou saumâtre. Votre prochain café aura un drôle de goût…
Voilà donc pour une journée calme et sans déplacement.


Mauvaises surprises et retards (printemps 2025)
Au chapitre des (inévitables) petits ennuis techniques inséparables de la vie de tout plaisancier, il y a eu un problème d'électronique et un autre lié à l'annexe et à son moteur.
Selon « Radio Ponton », peu de navigateurs échappent à ce genre de souci en début de saison, de cette nature où d'une autre. Il faut donc prendre son mal en patience, faire contre mauvaise fortune bon cœur, sortir la carte de crédit... et rester calme.
Nous avons quitté le port de Lakki sans pilote automatique, pourtant tout neuf, pilote qui fonctionnait lorsque nous étions à sec…, c'est-à-dire lorsqu’il était parfaitement inutile ! Il a fallu à Pierre-Yves beaucoup de persévérance et de patience (ce n’est pas son fort) pour reprendre à zéro les connexions électriques et constater qu'il s'agissait d’un déséquilibre des alimentations des appareils.
Le second ennui est venu du moteur Suzuki de notre annexe que, à tort ou à raison, nous avions laissé à poste durant tout l’hiver, après l’avoir correctement rincé à l’eau douce.
Le problème n’a pas été d’ordre mécanique, en soi. « À poste » signifie que le moteur était resté vissé au tableau arrière du voilier à un panneau de bois (on appelle cela une « chaise »). Les tiges en inox du moteur, fixées au panneau par des pièces en alu, se sont grippées : inox et alu ont provoqué de l’électrolyse. Résultat : le moteur ne voulait plus quitter le voilier ! On allait donc balader Skye en annexe, mais à la rame.
En noyant le dispositif entier avec du WD40, l’électrolyse a été finalement neutralisée, mais il fallait changer les tiges du support. C’est là qu’un copain momentanément bloqué à Lakki nous a dépanné en nous prêtant son propre moteur pendant que nous réparions le nôtre.
Nous avons donc pu quitter Leros où nous prévoyions de revenir autour du 15 pour la livraison de notre nouvelle annexe.
Le 15 mai, nous sommes à Leros comme convenu pour la livraison de notre nouvelle annexe Highfield (qui a du retard) et aussi pour nous mettre à l’abri au port vendredi, car des vents du sud à 100 km/h sont annoncés.
Dans la foulée, nous récupérons notre moteur et apprenons que l’hélice « patine » à forte vitesse (« Hélas, c’est là qu’est l’os »), ce dont nous nous étions à peine aperçus vu que nous utilisons l’annexe essentiellement pour aller et venir à la rive pour la balade de Skye.
Le 15 mai, nous sommes à Leros comme convenu pour la livraison de notre nouvelle annexe Highfield (qui a du retard) et aussi pour nous mettre à l’abri au port vendredi, car des vents du sud à 100 km/h sont annoncés.
Dans la foulée, nous récupérons notre moteur et apprenons que l’hélice « patine » à forte vitesse (« Hélas, c’est là qu’est l’os »), ce dont nous nous étions à peine aperçus vu que nous utilisons l’annexe essentiellement pour aller et venir à la rive pour la balade de Skye.
Donc changement et réparation à l'autre bout de l'île en perspective… et alléluia : une hélice neuve du bon modèle est en stock !
On terminera par ce dicton anglo-saxon : "B.O.A.T. = Bring Out Another Thousand » $$$


La vie à bord, ce sont aussi des avaries ou des réparationsRhodes... et rogne
Dans un monde idéal...
Le point phare de notre navigation printanière était la découverte de la "Perle de la Méditerranée", l'île et surtout la ville de Rhodes.
Dans un monde idéal, nous aurions eu le privilège de nous amarrer dans le port historique de Mandraki, celui-là même qu’enjambait - dit-on - le mythique Colosse de Rhodes (32m, soit 12 étages), l’une des sept merveilles du monde. Depuis sa destruction par un tremblement de terre, deux statues symboles de l’île, le cerf et la biche, remplacent les jambes du colosse disparu.
Dans un monde idéal, le port historique ne serait pas réservé quasiment exclusivement aux bateaux d’excursion, navettes, faux sous-marins, faux bateaux de pirates, sampans divers vendeurs de pacotille et autres…
Dans un monde idéal, et en vertu d’un plan B, nous aurions alors mouillé juste derrière les remparts, et juste avant le port des paquebots : Rhodes la belle se serait alors offerte en quelques pas…⬇️
L'homme de la situation pour un guindeau complètement cramé !
Dans notre déveine, nous avons un peu de chance : par des amis d’amis ou des contacts de contacts, nous entrons en relation avec Edwin l’électricien. Quoique un peu bougon - surtout quand quelque chose lui résiste - il se révèle l’homme de la situation.
Pourtant, son verdict est implacable, et nous voyons d’un coup s’amonceler sur nos têtes de gros nuages noirs : notre guindeau est mort ! Ce n’est donc pas un problème d’alternateur, de recharge électrique ni de batteries, comme nous l’avions supposé : la réparation effectuée à Kos en octobre dernier a été mal faite, une pièce montée à l’envers, et notre guindeau a cramé !! ⬇️
Pas de monde idéal…, mais un guindeau qui nous a rendus dingos !
Ne rêvons pas : nos soucis récurrents de guindeau (le moteur de relèvement de la chaîne de l’ancre - en quelque sorte l'équivalent dees freins, pour une voiture) nous ont forcé à demander une assistance technique, laquelle ne pouvait se faire qu’à la nouvelle marina de Rhodes, sise à 2,5 km du centre historique, dans le béton, au milieu des semi-autoroutes et des centres commerciaux, marina qui nous accepte contre sévère contribution financière et hors week-end, quand s’effectue la rotation des bateaux de location.
D'où une certaine frustration... ➡️⬆️
"Τίποτα" - "Tipota"
Edwin est très pessimiste : il ne trouve pas chez les fournisseurs la pièce à changer (il existe maints marques et modèles de guindeau), il cherche partout.
« Tipota ». Rien.
Athènes ? « Tipota ». Thessalonique ? « Tipota ».
Et si on change carrément de guindeau (il a bientôt vingt ans comme le bateau) : « C’est cher, très cher », et encore faut-il faut trouver le bon modèle : il en existe des horizontaux, des verticaux, des hauts, des bas… Il faut en effet que la pièce d’enroulement s’aligne avec la hauteur de notre chaîne d’ancre. ↩️
Et voici Hector !
Une bonne journée de suspense plus tard : il existe un exemplaire du bon modèle en Grèce ! Envoi par express !
La journée de mercredi se traîne dans l’affreuse nouvelle attente : et si la livraison de ce guindeau était aussi tardive que celle de notre annexe (annoncée le 15 mai et livrée le 17 juin) ? Et si… ?
Tout s’accélère jeudi : Edwin s’amène avec un chariot chargé d’un carton contenant le précieux objet.
Il faudra deux heures pour l’installer.
Promptement, l’ancien guindeau est posé sur le quai, le nouveau déballé - il s’appellera Hector - c’est sa marque inscrite sur le carton.
Hector prend place près de la baille à mouillage (logement à l’intérieur de la coque qui accueille la chaîne). ➡️⬆️

Un portefeuille dans le cambouis,mais on peut repartir !
Quelques essais plus tard : la chaîne sort et rentre à toute vitesse (on a 1500 watts au lieu de 800), mais nous n’avons plus qu’une commande, celle du poste de pilotage.
Cela changera certains automatismes puisque, étant à la timonerie, c’est moi qui devrai faire la manœuvre pendant que Pierre-Yves, à l’avant du bateau, surveillera les opérations.
Nous pouvons désormais envisager de repartir et, surtout, de mouiller en toute sécurité.
Il nous faut aussi penser à notre retour à Leros pour l’estivage et la sortie de l’eau le 30 juin.
En attendant, après le plein de carburant, nous allons mouiller derrière les remparts... il n'est pas idéal, ce monde ? 😉
